La guérison nous amène t’elle a des phases de régression

Comprendre la différence entre régression et guérison
Vous connaissez cette sensation étrange ? Vous travaillez sur vous-même, vous faites des efforts pour aller mieux, et pourtant certains jours vous avez l’impression de revenir à la case départ. Cette impression de régression peut être décourageante, mais elle cache souvent une réalité bien différente : vous êtes probablement en train de guérir.
La guérison n’est pas un chemin linéaire. Elle ressemble davantage à une spirale où vous revisitez parfois d’anciens territoires, mais avec une perspective différente. Comprendre cette nuance peut transformer votre perception du processus et vous aider à persévérer même quand le chemin semble difficile.
Pourquoi vous avez l’impression de reculer quand vous guérissez
Imaginez que vous nettoyez un grenier encombré depuis des années. Au début, vous sortez quelques objets, et ça semble aller mieux. Puis vous déplacez un gros meuble et découvrez derrière une montagne de choses oubliées. Soudain, le grenier paraît plus en désordre qu’avant ! C’est exactement ce qui se passe quand vous commencez à guérir profondément.
Quand vous entamez un processus de guérison, votre corps et votre esprit commencent à traiter des émotions et des traumatismes que vous avez peut-être enfouis depuis longtemps. Ce travail de nettoyage intérieur fait remonter à la surface des sentiments inconfortables que vous aviez appris à ignorer.
Les recherches en neurosciences montrent que notre cerveau a développé des mécanismes de protection pour éviter la douleur émotionnelle. Quand vous commencez à guérir, ces défenses s’assouplissent, vous permettant de ressentir pleinement ce que vous aviez mis de côté. Cette intensité émotionnelle peut facilement être confondue avec une régression.
Les signes qui montrent que vous êtes en processus de guérison
Comment savoir si vous êtes en train de régresser ou de guérir ? Voici quelques indicateurs qui suggèrent que vous progressez, même si ça ne semble pas être le cas :
- Vous remarquez vos schémas comportementaux au lieu de les subir automatiquement
- Vous ressentez des émotions que vous aviez l’habitude d’éviter
- Vous êtes plus conscient de vos besoins et limites
- Vous remettez en question des croyances que vous teniez pour acquises
- Vous vous sentez vulnérable mais aussi plus authentique
La psychologue Nicole LePera explique que “la guérison ressemble souvent à une détérioration temporaire avant l’amélioration”. Vous savez, comme quand vous nettoyez une plaie – ça peut piquer et sembler pire avant de cicatriser correctement.
Le paradoxe du processus de guérison : quand ça fait mal
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi parfois, les choses empirent avant de s’améliorer ? C’est ce qu’on pourrait appeler le paradoxe de la guérison. Contrairement à ce que les films nous montrent, la guérison n’est pas un moment magique où tout s’illumine soudainement. C’est un processus qui comporte des hauts et des bas.
Quand vous commencez à guérir, vous devenez plus conscient de vos blessures. C’est comme allumer la lumière dans une pièce sombre – vous voyez soudain la poussière que vous ne remarquiez pas avant. Cette prise de conscience peut être douloureuse, mais elle est nécessaire pour un véritable changement.
Comment reconnaître une crise de guérison vs une véritable rechute
Il existe une différence fondamentale entre une crise de guérison et une rechute, même si les deux peuvent sembler similaires en surface. Voici comment les distinguer :
Crise de guérison | Véritable rechute |
---|---|
Temporaire et fluctuante | Persistante et s’aggrave avec le temps |
Vous gardez une certaine perspective | Vous perdez toute perspective |
Nouveaux insights pendant la difficulté | Retour aux anciens schémas de pensée |
Vous continuez vos pratiques de soin | Vous abandonnez vos outils de guérison |
Une crise de guérison peut être intense, mais elle contient des moments de clarté. Vous pourriez pleurer abondamment tout en comprenant pourquoi vous pleurez. Une rechute, en revanche, vous ramène à vos anciens mécanismes de défense et d’évitement.
Les phases émotionnelles normales pendant qu’on guérit
Le processus de guérison comporte généralement plusieurs phases émotionnelles. Les reconnaître peut vous aider à naviguer ce chemin avec plus de compassion envers vous-même :
- La prise de conscience : Vous réalisez l’ampleur de ce que vous avez vécu ou refoulé
- La résistance : Une partie de vous veut s’accrocher aux vieux schémas familiers
- Le deuil : Vous pleurez ce qui a été perdu ou ce qui n’a jamais été
- La colère : Vous ressentez de l’indignation face aux injustices vécues
- L’acceptation : Vous commencez à intégrer l’expérience dans votre histoire
- La reconstruction : Vous créez de nouveaux schémas plus sains
Ces phases ne sont pas linéaires et vous pouvez osciller entre elles. Certains jours, vous vous sentirez en paix, et d’autres, vous pourriez être submergé par la colère ou la tristesse. C’est normal et fait partie du processus de guérison.
5 situations où vous pensez régresser alors que vous progressez
Il existe des moments spécifiques dans le parcours de guérison où l’impression de régression est particulièrement forte. Pourtant, ces moments sont souvent des signes de progrès significatifs. Examinons cinq situations courantes où ce qui ressemble à un recul est en réalité une avancée.
Quand les vieilles blessures refont surface (et pourquoi c’est bon signe)
Vous êtes tranquillement en train de vivre votre vie quand soudain, une conversation anodine, une odeur ou une chanson déclenche une réaction émotionnelle intense liée à une ancienne blessure. Vous vous demandez : “Je croyais avoir dépassé ça, pourquoi est-ce que ça me fait encore mal ?”
Cette résurgence n’est pas un signe de régression mais plutôt que votre système nerveux se sent suffisamment en sécurité pour traiter ce qui était trop douloureux auparavant. Selon le Dr Peter Levine, spécialiste du trauma, notre corps libère les traumatismes par couches, comme un oignon qu’on épluche.
Quand une vieille blessure refait surface, c’est souvent parce que vous êtes prêt à la guérir à un niveau plus profond. Vous avez maintenant les ressources intérieures pour faire face à ce que vous ne pouviez pas affronter avant.
Ces moments où votre corps vous parle pendant la reconstruction
Pendant le processus de guérison, votre corps peut manifester des symptômes physiques surprenants : fatigue inexpliquée, maux de tête, tensions musculaires ou troubles digestifs. Ces manifestations peuvent vous faire croire que vous allez moins bien, alors qu’elles sont souvent des signes de libération.
Le corps stocke les émotions et les traumatismes dans ses tissus. La recherche en psychoneuroimmunologie montre que nos cellules conservent la mémoire de nos expériences. Quand vous commencez à guérir émotionnellement, ces mémoires somatiques se libèrent, créant parfois des sensations physiques temporairement inconfortables.
Ces symptômes sont comparables à une détoxification : quand vous nettoyez votre système, les toxines circulent avant d’être éliminées, causant parfois un malaise passager. Votre corps vous parle, non pas pour vous dire qu’il régresse, mais pour vous informer qu’il se nettoie.
Lorsque vos relations changent pendant votre transformation
Un signe souvent méconnu de guérison est le changement dans vos relations. Quand vous commencez à établir des limites saines, à exprimer vos besoins ou à abandonner des comportements codépendants, certaines personnes dans votre entourage peuvent réagir négativement.
Ces réactions peuvent vous faire douter : “Est-ce que je deviens une mauvaise personne ? Est-ce que je régresse dans mes relations ?” En réalité, ces frictions relationnelles sont souvent le signe que vous progressez vers plus d’authenticité et de santé émotionnelle.
Les systèmes familiaux et sociaux résistent naturellement au changement, même positif. Quand vous modifiez votre rôle dans un système, cela crée un déséquilibre temporaire. Les autres membres doivent s’adapter, ce qui peut générer des tensions. Ces tensions ne signifient pas que vous régressez, mais que vous refusez de perpétuer des dynamiques malsaines.
Comment accompagner votre corps et votre esprit qui se réparent
Maintenant que vous comprenez mieux pourquoi la guérison peut parfois ressembler à une régression, comment pouvez-vous soutenir ce processus ? Comment accompagner votre corps et votre esprit pendant qu’ils font ce travail de réparation ?
Les pratiques quotidiennes qui soutiennent le processus naturel
Votre corps et votre esprit possèdent une capacité innée à guérir, mais vous pouvez faciliter ce processus avec certaines pratiques quotidiennes :
- La régulation du système nerveux : Des techniques de respiration profonde, comme la cohérence cardiaque (5 secondes d’inspiration, 5 secondes d’expiration) pratiquée 5 minutes trois fois par jour, aident à calmer votre système nerveux.
- Le mouvement conscient : Des pratiques comme le yoga, le qi gong ou même une simple marche en pleine conscience permettent de libérer les tensions stockées dans le corps.
- L’expression créative : L’écriture, le dessin, la musique ou toute forme d’art peuvent offrir un exutoire aux émotions qui cherchent à s’exprimer.
- Le contact avec la nature : Passer du temps dehors, idéalement pieds nus sur la terre, aide à réancrer le corps et à réguler les émotions.
- Le sommeil réparateur : Pendant le sommeil, votre cerveau traite les expériences émotionnelles et consolide les apprentissages. Priorisez un sommeil de qualité.
La sophrologie combine plusieurs de ces approches, offrant des techniques de relaxation dynamique qui harmonisent corps et esprit. Ces pratiques quotidiennes créent un environnement interne favorable à la guérison.
Quand et comment demander de l’aide pendant les phases difficiles
Même avec les meilleures pratiques d’auto soin, il y a des moments où vous avez besoin de soutien extérieur. Reconnaître ces moments est un signe de force, pas de faiblesse.
Voici quand il peut être judicieux de chercher un accompagnement :
- Quand les émotions semblent trop intenses pour les gérer seul
- Si vous remarquez des pensées suicidaires ou autodestructrices
- Lorsque les symptômes physiques persistent ou s’aggravent
- Si vous vous isolez de plus en plus
- Quand vous retombez dans des comportements addictifs
L’aide peut prendre différentes formes : thérapie individuelle, groupes de soutien, séances de sophrologie, coaching en développement personnel ou pratiques énergétiques comme le LaHoChi ou le ThetaHealing. L’important est de trouver une approche et un praticien avec qui vous vous sentez en sécurité.
N’oubliez pas que demander de l’aide pendant votre parcours de guérison n’est pas un signe d’échec. Au contraire, c’est une démarche qui témoigne de votre engagement envers votre bien-être.
Célébrer les petites victoires : cartographier votre chemin de guérison
Dans un monde qui valorise les transformations spectaculaires et immédiates, il est facile d’ignorer les petits changements qui constituent pourtant l’essence même de la guérison. Apprendre à reconnaître et célébrer ces micros victoires peut transformer votre perception du processus.
Comment mesurer vos progrès quand ils semblent invisibles
La guérison ressemble parfois à la croissance des cheveux – vous ne la voyez pas se produire jour après jour, mais au bout de quelques mois, la différence est évidente. Voici comment repérer ces progrès apparemment invisibles :
- Observez les changements dans vos réactions : Peut-être qu’une situation qui vous mettait autrefois en colère ne provoque maintenant qu’une légère irritation.
- Notez les moments de pause : Si vous arrivez à prendre un moment avant de réagir automatiquement, c’est un progrès significatif.
- Reconnaissez les nouvelles pensées : Quand vous commencez à vous parler avec plus de compassion, c’est un signe que vous guérissez.
- Identifiez les changements physiques subtils : Un sommeil légèrement amélioré, moins de tension dans les épaules, une respiration plus profonde.
- Remarquez les commentaires des autres : Parfois, les personnes autour de vous perçoivent des changements que vous ne voyez pas encore.
Une façon efficace de mesurer ces progrès est d’utiliser des échelles subjectives. Par exemple, évaluez votre niveau d’anxiété de 1 à 10 chaque semaine. Même une amélioration d’un point est significative et mérite d’être célébrée.
Créer votre journal de guérison personnalisé
Un journal de guérison est un outil puissant pour documenter votre parcours et rendre visible ce qui pourrait autrement passer inaperçu. Contrairement à un journal intime traditionnel, il est spécifiquement conçu pour suivre votre processus de guérison.
Voici comment créer le vôtre :
- Choisissez un format qui vous convient : Cahier papier, application numérique, enregistrements audio ou même collages – l’important est qu’il vous soit agréable à utiliser.
- Établissez une structure flexible : Incluez des sections pour les observations quotidiennes, les défis rencontrés, les victoires (même minuscules), et les insights.
- Créez des rituels d’écriture : Fixez un moment régulier pour écrire, peut-être le matin pour définir vos intentions ou le soir pour réfléchir à votre journée.
- Utilisez des questions guides : “Qu’est-ce qui a été différent aujourd’hui ?”, “Quel moment m’a surpris ?”, “Où ai-je ressenti de la paix ?”
- Intégrez des éléments visuels : Dessins, symboles ou échelles de couleur peuvent aider à exprimer ce que les mots ne peuvent pas toujours capturer.
Relisez régulièrement vos entrées précédentes, idéalement tous les mois. Cette pratique vous permettra de voir des tendances et des progrès que vous pourriez manquer au quotidien. Vous remarquerez peut-être que certaines difficultés qui semblaient insurmontables il y a quelques semaines sont maintenant gérables.
Et maintenant ? Transformer votre guérison en force pour avancer
La guérison n’est pas seulement l’absence de douleur ou le retour à un état antérieur. C’est une transformation qui vous permet d’intégrer vos expériences et d’en tirer une nouvelle force. Comme le dit si bien la philosophie japonaise du Kintsugi, qui répare les poteries brisées avec de l’or, les fissures font partie de votre histoire et peuvent devenir votre plus grande beauté.
Vous avez maintenant une compréhension plus nuancée de ce que signifie guérir. Vous savez que les moments qui ressemblent à des régressions peuvent être des étapes nécessaires vers une guérison plus profonde. Vous disposez d’outils pour accompagner ce processus et célébrer vos progrès, même quand ils semblent invisibles.
La prochaine fois que vous vous sentirez découragé par ce qui semble être un recul, rappelez-vous que la guérison n’est pas linéaire. Ces moments difficiles ne sont pas des échecs, mais des opportunités d’intégration et de croissance. Comme l’explique la psychologue Judith Herman : “La résolution du trauma n’est pas un événement mais un processus.”
Et si vous cherchez un accompagnement personnalisé dans ce processus, la sophrologie offre des outils puissants pour harmoniser corps et esprit. Les séances individuelles permettent d’adapter les techniques à vos besoins spécifiques, tandis que les approches énergétiques comme le Lahochi ou le ThetaHealing peuvent vous aider à libérer des blocages plus profonds.
Rappelez-vous que chaque pas compte, même les plus petits. Votre parcours de guérison est unique, et il mérite d’être honoré dans toutes ses phases, y compris celles qui semblent être des régressions mais qui sont, en réalité, des signes que vous avancez.
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